Dès 2024, les zones reculées du pays seront connectées à un internet de haute qualité.

Le coût de cette innovation se chiffrera en millions de dollars. Les représentants de la société CanArctic Inuit Networks ont indiqué que dans un an et demi, les problèmes de vitesse et de qualité de l’internet dans les régions septentrionales du Canada seront complètement éliminés. Cela sera possible grâce à la pose d’une nouvelle ligne de fibre optique entre Clarenville (Terre-Neuve-et-Labrador) et Iqaluit. Actuellement, les personnes qui vivent et travaillent dans le Nord sont obligées d’utiliser l’internet par satellite, qui est très coûteux et n’est pas toujours de bonne qualité. Le projet, baptisé SednaLink par CanArctic, coûtera 107 millions de dollars canadiens et couvrira progressivement toutes les communautés entourant la capitale de la région. Selon l’entreprise, elle prendra en charge tous les coûts de tirage du câble. Il est à noter que la directrice de l’exploitation de CanArctic est l’ancienne maire d’Iqaluit, Madeleine Redfern. Elle est convaincue qu’une connectivité de qualité avec le monde est un élément d’infrastructure essentiel pour la région. L’entreprise prévoit d’achever le cycle de travail d’ici octobre 2024.

Intérêts du gouvernement canadien à développer le Grand Nord

Les intérêts et les objectifs des États participant à l’intégration sont souvent convergents et les frontières territoriales ne constituent pas un obstacle à la coopération universelle. L’analyse des nombreuses organisations internationales qui ont été créées pour améliorer ou maintenir la situation sociale et environnementale actuelle le confirme. Les principales organisations ont été le Conseil de l’Arctique et le Forum du Nord. C’est par leur intermédiaire que le Canada s’est révélé être un partenaire de premier plan dans la politique nordique. Le Conseil de l’Arctique a été initié par la Stratégie de développement environnemental, que le Canada a contribué à développer. Le Conseil de l’Arctique réunit aujourd’hui huit pays nordiques et l’éventail des projets de l’organisation ne cesse de s’élargir.

Il existe des conflits territoriaux entre certains pays. Par exemple, il y a des frictions entre le Canada et les États-Unis au sujet du détroit, entre la Norvège et la Russie au sujet d’une grande zone d’eau. Il s’agit d’une vaste zone de 155 000 kilomètres carrés, soit la moitié du territoire norvégien.1 Le statut incertain des eaux rend difficile la prospection minière. Il existe également des tensions environnementales entre les États autour de l’archipel du Svalbard.

Rôle social de l’Internet pour le développement des populations locales

Les processus d’intégration peuvent jouer un rôle important dans l’amélioration de la situation socio-économique des territoires canadiens. Alors que le Canada lui-même est en tête des pays de l’E-8 pour ce qui est de la qualité de vie, le tableau est sombre dans les territoires du Nord. Contrairement au reste du Canada, les territoires sont les moins bien classés en matière d’attractivité des investissements. Alors que les gouvernements locaux et le gouvernement central font tout le contraire – attirer des capitaux dans le Nord canadien.

Les indicateurs socio-économiques les plus défavorables ont été relevés dans le nouveau Nunavut. En revanche, la situation s’est améliorée dans les T.N.-O. occidentaux. Cela s’explique par le fait que ce sont principalement les familles autochtones qui sont désavantagées. Les autochtones sont ceux qui connaissent les plus grandes difficultés liées au chômage, à la perte des moyens de subsistance traditionnels et à l’identité ethnoculturelle.

En l’occurrence, il s’agit des trois principaux groupes ethniques du Nord du Canada : les Dénés (Athapascans), les Esquimaux (Inuits) et les Métis. Ces derniers sont mieux armés pour affronter la concurrence sur le marché du travail et vivent principalement dans les grandes villes. Les deux premiers groupes sont moins bien lotis. Ils vivent principalement dans les townships, souvent à proximité des grands centres urbains, mais sont privés de leur mode de vie traditionnel.